Aujourd’hui j’ouvre une série de post sur des livres qui m’importent beaucoup et que je souhaite partager avec vous. Des livres qui éveillent, qui donnent envie d’aller de l’avant, qui font comprendre les choses sous un autre angle…

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Je commence avec, une fois n’est pas coutume, un ouvrage d’éducation paru en 2015 et édité pour la première fois en France en 2021 : « Chasseur, Cueilleur, Parent » de la journaliste scientifique américaine Michaeleen Doucleff.


« Le livre phénomène  » – J’ai tendance à me méfier lorsqu’une maison d’édition vends un ouvrage avec une accroche aussi pompeuse. Mais force est de constater que ce livre est presque essentiel pour tout parent à l’heure actuelle, que vous soyez déjà sur le chemin de cette parentalité « de bon sens », ou que vous soyez en proie aux doutes les plus profonds quant à l’éducation de vos bambins.

Le sous-titre donne le ton « Les cultures ancestrales excellent dans l’art d’élever des humains heureux. Qu’ont-elles à nous apprendre ? » Bien au delà de la mode de l’éducation positive et autres préceptes Montessori, l’autrice va confronter sa vie chaotique avec son petit bout de 3 ans avec les modes d’éducation traditionnels au sein de multiples cultures non-occidentales.

En préambule de l’ouvrage elle réalise un âpre constat sur nos idées préconçues en matière d’éducation. Elle nous explique qu’elles sont majoritairement héritées de fascicules d’éducation collective rédigé par des médecins-hommes du XIXe siècle (pour la plupart déconnectés du rapport à l’enfant) pour les nurses travaillant dans les orphelinats. En gros, comment inculquer facilement l’obéissance à un groupe d’enfants coupés de leurs liens affectifs, ou comment facilement former des humains dociles. Par ailleurs, elle explique aussi très clairement pourquoi l’être humain n’est pas fait pour grandir dans des familles nucléaires, mais au sein de groupes plus larges composés de proches parents et enfants.

Alors comment on déconstruit tout ça ? Michaeleen Doucleff est allé voir comment cela se passe chez les autres. Et elle a découvert que ça se passe souvent bien mieux que chez nous. Les enfants y sont généralement heureux et parfaitement intégrés à leurs groupes sociaux. Selon elle, ces sociétés ont gardé un sens de l’éducation hérité de nos millénaires passés en tant que chasseurs-cueilleur, et respectant nos cycles et prédispositions naturelles de croissance. Elle y découvre la serviabilité et la coopération chez les Maya, la gestion des émotions et de la colère chez Inuits, et les notions d’autonomie et de coopération (encore) chez les Hazda en Tanzanie.


Il en résulte un ouvrage passionnant, décomplexant et facile à prendre en main car riche d’informations et truffé de plein de bons outils à mettre en place dans nos quotidiens d’occidentaux débordés. Je le recommanderais même à des personnes qui ne sont par concernés par la parentalité, car il nous offre une autre perspective sur notre façon d’évoluer en tant qu’êtres humains. Et si vous ne saviez pas quoi offrir à votre belle sœur qui vient d’accoucher, n’hésitez plus.

Bonne (et saine) lecture.


Et n’hésitez pas à venir en discuter en rendez-vous avec votre naturopathe à Périgueux par ici !